Parlons Francais

LITTERATURE


POEME/LE LAC D'ALPHONSE DE LAMARTINE

Lamartine_par_Henri_Decaisne_(détail)

 

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

 

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ANALYSE DU POEME

 


07/07/2022
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LES MISERABLES TOME 1 FANTINE ROMAN DE VICTOR HUGO

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     Dans Les Misérables V. Hugo brosse un tableau de la France du début du XIXème siècle, autour du personnage de Jean Valjean. Il y montre que des institutions et des mentalités trop rigides ne font qu’accroitre la misère et la délinquance.


Tome 1 :

    Jean Valjean, libéré du bagne où il a passé 20 ans, est rejeté de tous. Il y serait retourné sans Mgr Myriel dont la générosité lui fait renoncer à la délinquance. Il devient M. Madeleine, industriel honnête et généreux. Mais le policier Javert est à la recherche du forçat Jean Valjean … Fantine, abandonnée par son amant, a une petite fille, Cosette, qu’elle est obligée de mettre en pension chez des aubergistes, car une fille mère ne trouve pas de travail. Elle rencontrera M. Madeleine un peu trop tard.

(Résumé emprunté au site https://langue-francaise.tv5monde.com)

 


07/07/2022
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POEME: PRINTEMPS DE VICTOR HUGO

Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire !
Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire,
Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis !
Les peupliers, au bord des fleuves endormis,
Se courbent mollement comme de grandes palmes ;
L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ;
Il semble que tout rit, et que les arbres verts
Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers.
Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ;
Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre,
A travers l’ombre immense et sous le ciel béni,
Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini.

                                                   Victor Hugo, Toute la lyre

 

Au-printemps-10-gestes-pour-demarrer-le-jardin-et-le-balcon

LECTURE DU POEME POUR AMELIORER SA DICTION

ANALYSE DU POEME

 


13/06/2022
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Poème : l'albatros de Charles Baudelaire

alba

 

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
Charles BAUDELAIRE, « L'albatros », Les fleurs du mal, 1857

 

LECTURE DU POEME

REGARD SUR LE POEME

 


08/06/2022
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DOCUMENTAIRE SUR LA VIE DE MOLIERE

   Molière est sans aucun doute le dramaturge français le plus célèbre à tel point que l'on qualifie la langue française elle même de " langue de Molière" .

    Découvrons les multiples facettes de Molière à travers ce documentaire de la chaine française France 3.

 

 

 


08/06/2022
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